Maieutique Transcendante.

Conseils de lecture

Par

Éric Tolone

Mise à jour : Juillet 2023

Liminaire

L’enseignement que nous dispensons se fonde sur la Tradition de l’Advaïta Vedanta. Il est donc indispensable pour tous ceux qui veulent suivre le Sentier que nous proposons d’étudier les ouvrages dans lesquels s’exprime cette perspective spirituelle.

         Nous donnerons donc ici quelques conseils de lecture, susceptibles d’orienter la démarche des chercheurs de Vérité.

         Puisqu’au regard de la perspective particulière qui est la nôtre, les textes de certains auteurs sont d’un intérêt variable, nous indiquerons le titre des ouvrages que nous recommandons.

         Globalement, ces conseils ne sont que des indications très sommaires, incomplètes et insatisfaisantes sur bien des points, et nous espérons pouvoir ultérieurement y apporter des améliorations.

         Puisque notre démarche, au contraire de tous les positionnements sectaires, considère que l’expression de la Vérité ultime se trouve au cœur de toutes les grandes Traditions, nous ne nous limiterons pas notre panorama à l’Advaïta et nous donnerons également des « pistes » pour la recherche de ceux qui veulent trouver les convergences qui existent entre ces Traditions.

LIVRES D’INTRODUCTION

         De nombreux textes écrits sur l’hindouisme par des universitaires, des orientalistes et des spécialistes sont entachés soit de préjugés culturels, soit de partis pris idéologiques.

         En conséquence, nous proposons quelques ouvrages d’introduction pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec la Tradition hindoue.

Sur l’hindouisme

         – Spiritualité hindoue, de Jean Herbert.

         – Mythes et religions de l’Inde, de Swami Nityabodhananada.

         – Introduction à l’hindouisme tantrique, d’Arthur Avalon.

         – Maya ou le Rêve cosmique dans la mythologie hindoue, de Heinrich Zimmer.

         – Techniques du Yoga, de Mircea Eliade.

         – L’Inde classique, manuel des études indiennes, et les autres ouvrages de Louis Renou constituent une source de référence. Reste à réinterpréter dans le cadre de la pensée traditionnelle les éléments qui sont fournis.

Sur l’Advaïta Vedanta

         – Çankara et le Vedanta, de Paul Martin-Dubost.

         – Qu’est-ce que l’Advaïta Vedanta ? d’Eliot Deutsch.

         Avec une réserve sur le fait que d’une manière assez stupide, l’auteur essaye de considérer que la doctrine du Karma ne fait pas partie de l’Advaïta.

         – L’Advaïta Vedanta : théorie et pratique, de Dennis Waite.

TEXTES SACRÉS

         L’hindouisme est une tradition qui a son origine dans une Révélation divine, contenue dans ces Écritures sacrées que sont les Védas. Dans les quatre Védas, il existe quatre catégories de texte. La catégorie dans laquelle s’exprime pleinement la dimension ésotérique de cette Tradition est les Upanishads.

         Par ailleurs, certains textes comme la Bhagavad-Gîtâ et les Agamas sont également considérés comme des Textes révélés.

         L’Advaïta Vedanta se fonde sur les Upanishads et la Bhagavad-Gîtâ.

         Nous invitons donc chacun à méditer sur ces deux sources scripturaires.

La Bhagavad-Gîtâ

         La Bhagavad-Gîtâ est bien connue en Occident et il en existe de nombreuses traductions.

         Certaines traductions sont très mauvaises, d’autres tendancieuses. Dans l’ordre de nos préférences, nous recommandons les traductions de :

  • Sarvepali Radhakrishnan (1888 – 1975).
  • Anne-Marie Esnoul (1908 – 1996) et Oliver Lacombe (1904 – 2001).
  • Swami Chinmayananada (1916 – 1993).

 

Les Upanishads

         Il existe 108 Upanishads essentiels. Le volume des Upanishads varie de deux ou trois pages à la valeur d’un opuscule.

         Martine Buttex a traduit les 108 Upanishads. On trouve également des traductions d’Upanishads aux Éditions Adrien Maisonneuve et chez divers éditeurs.

         Une pluralité d’écoles spirituelles faisant partie de l’orthodoxie hindoue se fonde sur les Upanishads. La totalité de ceux-ci ne se rapporte donc pas à la spécificité de l’Advaïta Vedanta. Cependant, l’Advaïta se situant au cœur de la Tradition hindoue, parmi les 108 Upanishads essentiels, on trouvera, dans plus de la moitié d’entre eux, des passages relatifs à la réalisation de la Non-Dualité. Voici la liste de ces 57 Upanishads. Nous indiquons ces Textes sacrés dans leur ordre alphabétique et leur numérotation traditionnelle (selon le Canon Muktika).

            Adhyatma-Upanishad (nº 73)

         Advaya-Taraka-Upanishad (nº 53)

         Aitareya-Upanishad (nº 8)

         Akshi-Upanishad (nº 72)

         Amrita-Bindu-Upanishad (nº 20)

         Annapurna-Upanishad (nº 70)

         Aruni-Upanishad (nº 16)

         Atma-Bodha-Upanishad (nº 42)

         Atman-Upanishad (nº 76)

         Avadhuta-Upanishad (nº 79)

         Brahma-Upanishad (nº 11)

         Brihadaranyaka -Upanishad (nº 10)

         Chandogya-Upanishad (nº 9)

         Isha-Upanishad (nº 1)

         Jabala-Darshana-Upanishad (nº 13)

         Kaivalya-Upanishad (nº 12)

         Katha-Upanishad (nº 3)

         Katha-Rudra-Upanishad (nº 83)

         Kaushitaki-Brahmana-Upanishad (nº 25)

         Kena-Upanishad (nº 2)

         Kundika-Upanishad (nº 74)

         Maha-Upanishad (nº 61)

         Maha-Narayana-Upanishad (nº 18)

         Maha-Vakya-Upanishad (nº 92)

         Maitrayani-Upanishad (nº 24)

         Maitreya-Upanishad (nº 29)

         Mandala-Brahmana-Upanishad (nº 48)

         Mandukya-Upanishad (nº 6)

         Mantrika-Upanishad (nº 32)

         Muktika-Upanishad (nº 108)

         Mundaka-Upanishad (nº 5)  

         Nada-Bindu-Upanishad (nº 38)

         Narada-Parivrajaka-Upanishad (nº 43)

         Niralamba-Upanishad (nº 34)

         Nirvana-Upanishad (nº 47)

         Paingala-Upanishad (nº 59)

         Pancha-Brahma-Upanishad (nº 93)

         Para-Brahman-Upanishad (nº 78)  

         Parama-Hamsa-Parivrajak-Upanishad (nº 66)

         Parama-Hamsa-Upanishad (nº 19)

         Pashupata-Brahmana-Upanishad (nº 77)

         Prashna-Upanishad (nº 4)

         Rudra-Hridaya-Upanishad (nº 85)

         Sannyasa-Upanishad (nº 65)

         Sarva-Sara-Upanishad (nº 33)

         Satyayaniya-Upanishad (nº 99)

         Skanda-Upanishad (nº 51)

         Subala-Upanishad (nº 30)

         Shuka-Rahasya-Upanishad (nº 35)

         Svetasvatara-Upanishad (nº 14)

         Taittiriya-Upanishad (nº 7)

         Tejo-Bindu-Upanishad (nº 37)

         Tripura-Tapini-Upanishad (nº 80)

         Trishikhi-Brahmana-Upanishad (nº 44)

         Turiyatita-Avadhuta Upanishad (nº 64)  

         Varaha-Upanishad (nº 98)

         Yajnavalkya-Upanishad (nº 97).

Recommendation

         Toute Écriture devant être étudiée d’une manière discriminante, vous devez dans l’étude de ces textes antiques distinguer ce qui, étant lié au contexte culturel de l’époque, n’a plus de valeur pour l’homme moderne, de ce qui exprime des Vérités universellement valables. Nous vous incitons donc à réaliser une première lecture de ces textes en surlignant tous les passages qui sont porteurs d’un message actuel et pouvant abreuver votre vie intérieure. Ensuite, lisez et relisez les passages ainsi sélectionnés.

         Nota : L’orthographe des mots en sanskrit peut présenter d’importantes variations, car il existe plusieurs écoles de translittération du sanskrit en lettres latines.

SHANKARA

         Le fondateur de l’Advaïta, c’est Shankara (VIIIe siècle). Il est également appelé Sankarâchârya, c’est-à-dire Maître ou encore « Adi Sankarâchârya », le Premier Maître Shankara, car les successeurs qu’il a institués reprennent son nom.

         À noter que son nom peut également s’orthographier « Sankara » et « Çankara ».

         Sankarâchârya écrivit de nombreux « commentaires » de Textes traditionnels qui sont parfois difficiles pour la compréhension des personnes qui ne sont pas familiarisées avec la Tradition hindoue. Nous indiquerons les titres d’opuscules d’un volume relativement faible qui condensent parfaitement la démarche de l’Advaïta et qui ont été traduits en diverses langues occidentales :

Viveka-Cuda-Mani (Le plus Beau Fleuron de la Discrimination).

Atmâ Bodhi (Connaissance du Soi).

Aparokshânubhuti (Réalisation directe).

– Laghu Vakyavritti (Réalisation des Grandes Paroles).

Upadésha Sâhasrî (Les Milles Enseignements).

Atmajnânopa dêshavidhi (L’enseignement méthodique de la Connaissance du Soi).

TRAITÉS TRADITIONNELS

         Mentionnons quelques traités traditionnels constituant des « classiques » incontournables de l’Advaïta.

– Astravakra Gîtâ.

– Avadhuta Gîta.

– Ribhu Gîta.

– Drg-Drçya-Viveka (Comment discriminer le spectateur du spectacle), de Sri Bhâratî Tîrha, Librairie d’Amérique et d’Orient.

– Pancadasi, (les quinze chapitres) de Sri Vidyaranya, traduit sous le titre « Être, Conscience, Félicité ».

– Tripurârahasya.

         Une traduction de la section de la Connaissance (Jnânakhanda) a été faite par Michel Hulin, sous le titre La Doctrine secrète de la Déesse Tripurâ. Cet ouvrage, dont la lecture était recommandée par Ramana Maharshi, est très important puisqu’il insiste sur la nécessité du vécu constant de la Gnose (Jnâna), pour l’obtention de la Libération.

 

MAÎTRES FONDAMENTAUX

         Parmi les Maîtres contemporains exprimant le point de l’Advaïta Vedanta, dans le foisonnement existant, nous recommandons trois Maîtres se situant au sommet des sommets :

1- Sri Ramana Maharshi (1879 – 1956).

– Qui suis-je ? (Koham).

         Il existe trois versions de ce texte rédigé à partir de questions posées par Sri M. Sivaprakasam : une version avec treize questions, une version avec vingt-huit questions, et une version où les questions ne figurent pas et dans lequel le contenu des réponses est arrangé sous la forme d’un essai.

 

– La recherche de soi-même (Vichara Sangraha) (Self Enquiry).

– L’Essence de l’instruction (Upadesha Saram) (Upadesa Undiyar).

– Instruction spirituelle (Upadesha Manjari).

– La Connaissance de l’Être (Sad-Vidya) (Ulladu Narpadu).

– La Connaissance de Soi (Atmâ-Vidya).

– Les Hymnes d’Arunachala.

         À cela s’ajoutent quelques écrits très brefs des traductions et des compilations. L’ensemble de ces textes a été réuni par Arthur Osborne sous le titre :

– Œuvres réunies.

– Le Chant de Sri Ramana (Sri Ramana Gita). Écrit par Sri Ganapati Muni, à partir de questions posées à Ramana Maharshi.

– Paravidya-Upanishad.

Ce texte est un résumé des enseignements oraux de Ramana Maharshi, réalisé par Sri Lakshman Sarma qui demeura plus de vingt ans avec lui. Il n’y pas de traduction française. Il existe de multiples recueils de l’enseignement oral de Ramana Maharshi. Nous recommandons tout particulièrement :

– L’enseignement de Ramana Maharshi, d’après la traduction d’Éléonore Braitenberg, qui est fidèle à l’original anglais « Talks with Sri Ramana Maharshi ».

         Sri Ramana Maharshi étant le Sat-Guru de notre Confrérie, nous donnerons quelques indications pour l’étude de sa vie qui en elle-même est un enseignement. Deux ouvrages nous semblent parfaitement recommandables :

– Ramana Maharshi et le sentier de la connaissance de Soi, d’Arthur Osborne.

– Présence de Ramana Maharshi, d’Henri Hartung.

En complément, les irremplaçables recueils de Souvenirs et Témoignages.

2- Sri Râmakrishna (1836 – 1886).

         Il existe plusieurs recueils de son enseignement oral. Nous recommandons :

– L’enseignement de Râmakrishna.

3- Mâ Ananda Moyî (1896 – 1982).

         Il existe plusieurs recueils de son enseignement oral. Nous recommandons :

– L’enseignement de Mâ Ananda Moyî.

AUTRES EXPRESSIONS DE LA NON-DUALITÉ

         Voici des indications sur d’autres expressions de la Non-Dualité.

Lignée de Râmakrishna

1- Swâmi Vivekânanda (1863 – 1902).

         Malgré sa grande notoriété, il y a dans ce qu’il a écrit des divagations que l’on ne peut accepter du point de vue traditionnel. Il est cependant possible de recommander :

– Les yogas pratiques.

2- Swâmi Brahmânanda (1863 – 1922).

– Discipline monastique.

3- Swâmi Siddeshwarananda (1897 – 1957).

         – Quelques aspects de la philosophie védantique.

– La méditation selon le Yoga-Vedanta.

4- Swâmi Nityabodhânanda (1914 – 1992).

         – Le chemin de la perfection selon le Yoga-Vedanta.

         – Quête du sacré.

         – Les Upanishads, source de Sagesse.

 

Lignée de Navnath Sampradaya

         Après étude des textes traditionnels et des Maîtres fondamentaux précédemment indiqués, et avec prudence, car on trouve en eux un ensemble d’erreurs doctrinales, indiquons des Maîtres contemporains qui relèvent de la même lignée traditionnelle :

1- Sri Siddharameswar Maharaj (1888 – 1936).

– La clef de la réalisation de Soi.

– Embrasser l’immortalité (Amrut laya).

2- Sri Nisargadatta Maharaj (1897 – 1981), disciple de Siddharameswar.

Je suis.

Sois !

– Ni ceci ni cela.

3- Sri Ranjit Maharaj (1913 – 2000), disciple de Siddharameswar.

– L’illusion face à la Réalité.

4- Ramesh S. Balsekar (1917 – 2009), disciple de Nisargadatta.

– Nisargadatta Maharaj ou les Orients de l’Être.

         Nous recommandons ces Maîtres malgré les erreurs doctrinales qui, fruit d’une certaine inculture, se sont glissées dans leurs propos, car, d’une part, ces erreurs n’affectent pas le fond de leur Enseignement, et d’autre part, parce que celui-ci souligne des aspects de la perspective de la Non-Dualité non développés par ailleurs.

Lignée de Prajnanpad

1- Swami Prajnanpad (1891 – 1974).

         Son enseignement propose une approche de la Non-Dualité, mais il s’agit d’une approche non traditionnelle. Dans la pratique, il combine librement le Vedanta et la psychanalyse en s’éloignant de la Tradition sur certains points. L’enseignement contient des points critiquables, mais également des éclairages de première qualité. Nous recommandons :

L’expérience de l’unité. Livre de Sumangal Prakash qui rapporte des dialogues.

– Lettres à ses disciples.

         À cela s’ajoute l’ensemble des présentations de son Enseignement qui ont été réalisées par Daniel Roumanoff.

2- Arnaud Desjardins (1925 – 2011), disciple français de Swami Prajnanpad. Globalement, les ouvrages sont excellents. Nous divergeons cependant sur les moyens utilisés pour vivre la Non-Dualité. Nous recommandons :

– Les chemins de la Sagesse (3 tomes).

– À la recherche du Soi (4 tomes).

 

Maîtres divers

1- Swâmi Annamalai (1906 – 1995), disciple de Ramana Maharshi.

– Comme Une Montagne De Camphre, Enseignement de Ramana Maharshi et Swami Annamalai, livre de David Godman, 1996.

2- Swâmi Lakshma Ji (1907 – 1991).

– Sivaïsme du Cachemire, le secret suprême.

         Avec malheureusement des aspects polémiques vis-à-vis de l’Advaïta qui n’ont d’autres sources que la méconnaissance de celui-ci.

3- Swami Muktananda (1908 – 1982).

– Le secret des Siddhas.

– La méditation Siddhas, commentaire des Shivasutras et autres textes sacrés.

– Lumière sur le Chemin.

4- Swami Chinmayananda (1916 – 1993), fondateur de la Chimaya Mission qui dispense un enseignement védantique.

         – Traité d’épanouissement personnel.

 

LA NON-DUALITÉ NON TRADITIONNELLE

         Nous entendons par là des enseignements qui, depuis une période relativement récente, traitent de l’Éveil spirituel ou de son équivalent, lorsque tel n’est pas le terme qu’ils emploient, mais qui ne se rattachent d’une manière effective à aucune Tradition particulière.

         Ce courant de pensée se définit par la reprise de notions anciennes se trouvant dans les enseignements de l’hindouisme et du bouddhisme, en sortant ceux-ci de leur contexte traditionnel et parfois en s’opposant résolument aux enseignements traditionnels.

         L’Éveil spirituel dont nous parlons, se définit par un « état de connaissance » au-delà du mental qui, dans ses aboutissements ultimes, se caractérise par le dévoilement de la Réalité suprême.

         Le mot « Éveil » ayant une connotation bouddhiste, on peut dire que certains de ces auteurs proposent une sorte de « néo-bouddhisme » non traditionnel. D’autre part, la Réalité ultime étant univoque, certains auteurs relevant de cette rubrique définissent leur enseignement comme étant un enseignement de Non-Dualité, et en ce cas, nous sommes en présence d’un « néo-advaïta vedanta », non traditionnel.

         Le caractère « non traditionnel » et parfois « anti-traditionnel » de ces enseignants n’est pas sans poser de sérieux problèmes.

         D’une part, ce qu’ils proposent a souvent un caractère séduisant, en raison de la hauteur du point de vue qui est visé et de son aspect de « Voie directe ». Également, en raison du langage moderne qui est employé et du fait que l’approche de la Réalité suprême est dépouillée d’un ensemble de pesanteur et d’archaïsmes.

         Mais d’autre part, l’absence de références à un corpus de Textes sacrés, à une lignée de Maîtres ayant fait l’expérience du Suprême, a pour fâcheuse conséquence une absence de « garde-fou ». Il s’en suit qu’en raison d’un manque de culture et de discrimination chez certains, d’une faiblesse dans la lucidité et d’aspects égotiques non éradiqués chez d’autres, on trouve parfois dans certains des enseignements un intime mélange d’erreurs et de vérités.

         De plus, un grand nombre de ces auteurs rejettent tout ce qui relève de l’ascèse, des méthodes de purification traditionnelle, voire même des techniques de méditation. Il s’en suit qu’en l’absence de maîtrise de soi, même ceux qui suivent ce type d’enseignement pourront entrevoir la Vérité, mais seront incapables de la « fixer » au sein des vicissitudes du vécu quotidien, hormis le cas de prédispositions exceptionnelles qui ne permettent pas l’établissement d’une pédagogie.

         Le danger de ces approches non traditionnelles réside dans l’établissement d’un décalage total entre « ce qui est dit » et la réalité du vécu quotidien. On peut dès lors se trouver dans certains cas devant ce paradoxe : des propos sublimes et une médiocrité comportementale. Pour ceux dont l’enseignement spirituel est une activité commerciale, il ne reste plus qu’à soigneusement dissimuler la sphère de la vie privée, pour donner le change et engendrer chez les autres une illusion spirituelle.

         Évidemment, il importe de ne pas généraliser. Chaque cas est particulier et doit faire l’objet d’une analyse particulière.

         Puisque dans ce type d’enseignement, le meilleur et le pire se côtoient et arrivent même parfois à se mélanger, notre conclusion sera de nature pragmatique.

         Nous invitons les chercheurs de Vérité à la plus grande prudence. Il importe en lisant ces auteurs, en écoutant ces conférenciers, de savoir séparer l’ivraie du bon grain. La meilleure manière d’être capable de réaliser cette distinction est de commencer par étudier les Textes sacrés et les Maîtres de l’Advaïta traditionnel que nous avons indiqués et dont l’autorité est indiscutable.

         Citons dans l’ordre alphabétique quelques représentants :

         – Baret, Éric

         – Brunache, Alain

         – Cohen, Andrew

         – Coquerre, Patrice

         – Gurdjieff, George Ivanovitch

         – Harding, Douglas E.

         – Jourdain, Stephen

         – Klein, Jean

         – Krishnamurti, Jiddu

         – Krishnamurti, U. G.

         – Lucille, Francis

         – Morot, Brice

         – Parsons, Tony

         – Poonja, H. W. L.

         – Rajneesh, Sree, dit également Osho

         – Renz, Karl

         – Saint-Bonnet, Georges

         – Tolle, Eckhart

         – Vidal, Claudette

         – Watts, Alain.

         La lecture des messages délivrés par ces personnes fera apparaître, à côté de déviations évidentes, de véritables « perles spirituelles » susceptibles de constituer une aide évidente pour le chercheur de Vérité.

DIVERS MAÎTRES HINDOUS CONTEMPORAINS

 

         Dans la perspective non plus du strict Advaïta, mais de la spiritualité hindoue dans son ensemble, voici un ensemble de Maîtres spirituels dont nous recommandons l’étude de l’enseignement.

1- Rabindranâth Tagore (1861 – 1941).

– Sâdhanâ.

2- Mahatma Gandhi (1869 – 1948).

         – Lettres à l’ashram.

Avec des réserves sur certains points particuliers :

 3- Sri Aurobindo (1872 – 1950).

         Voulant innover, croyant avoir découvert du « nouveau » dans le domaine spirituel, Sri Aurobindo s’éloigne de la Tradition et développe des perspectives irrecevables. Cette déviation s’accroît chez Madame Richard qui lui succédât, et s’accentua encore chez Satprem. Nous pouvons cependant recommander :

– Le Yoga des Œuvres.

– Le guide du Yoga.

4- Hari Prasad Shastri (1882 – 1956).

– La méditation sa théorie et sa pratique.

5- Swami Ramdas (1884 – 1963).

– Carnets de pèlerinage.

– Présence de Râm.

6- Meher Baba (1894 – 1969).

– L’Éveil spirituel dans la vie quotidienne.

7- Édouard Salim Michaël (1921 – 2006).

– La Voie de la vigilance intérieure.

 

– Pratique spirituelle et éveil intérieur.

– Le Quête suprême.

– Les Obstacles à l’Illumination et à la Libération.

8- Sri Chinmoy (1931 – 2007).

– Les Ailes de la Joie.

– L’enseignement du Silence, petit précis de méditation.

9- Mata Amritanandamayi, (née en 1953), communément appelée Amma (mère en hindi).

– Paroles d’Amma.

– Éveillez-vous mes enfants !

10- Amma Sri Karunamayi (née en 1958).

Âmes bénies.

11- Swami Chandra (né en 1930).

– L’art de la Réalisation.

– Instructions spontanées.

CONVERGENCES AVEC LE TAOÏSME

         On trouvera une convergence entre le Taoïsme et l’Advaïta en étudiant les trois auteurs fondamentaux :

         – Lao Tseu (né en 571 av. J.-C.).

         – Tchouang Tseu (du IVe siècle avant J.-C.).

         – Lie-tseu (vécut au Ve siècle avant J.-C.).

CONVERGENCES AVEC LE BOUDDHISME

Les deux courants du bouddhisme

         Un schisme (en 370 av. Jésus-Christ) a séparé le bouddhisme en deux courants.

         D’une part, le bouddhisme qui prenant le nom de Theravada, « le Véhicule des Anciens », voulait rester strictement aux enseignements originels du Bouddha.

         D’autre part, le bouddhisme qui prit le nom de Mahayana, « le Grand Véhicule », voulait apporter un ensemble d’extensions doctrinales, et qui inclut ensuite dans son canon un ensemble d’Apocryphes.

         Les tenants du Grand Véhicule (Mahayana), appelèrent d’une manière péjorative Petit Véhicule (Hinayana), ce que l’on doit dénommer Theravada.

 

Bouddhisme du Theravada

         Le canon bouddhique du Theravada a été mis par écrit en pâli, à partir de ce qui avait été conservé par la Tradition orale, lors du 4e concile qui eut lieu au Sri Lanka au 1er siècle de notre ère. Il s’appelle le Tripitaka (les Trois Corbeilles), car il est divisé en trois parties appelées Pitaka (Corbeilles) :

         – Vinaya Pitaka, Corbeille des règles monastiques.

         – Sutta Pitaka, Corbeille des discours du Bouddha.

         – Abhidhamma Pitaka, Corbeille d’exposés sur des points doctrinaux.

         Nous recommandons la lecture de « La Corbeille des discours de Bouddha » (Sutta Pitaka). Il en existe des traductions sous des titres divers. On y trouvera les fondements de la Voie de la vigilance et de l’éthique avec lesquels nous sommes en parfait accord.

Autres textes traditionnels

– Le Dhammapada (Les sentences de la Loi ou Les vers de la Doctrine).

         C’est un petit recueil constitué par un ensemble de courtes citations extraites du Canon.

– Milindapanha (Les questions de Milinda).

         C’est un dialogue entre le roi Milinda et le moine Nagasena. On y trouve le développement des notions fondamentales du bouddhisme.

Ouvrages récents

Walpola Rahula (1907 – 1997).

– L’enseignement du Bouddha.

         Ouvrage constituant une bonne présentation du bouddhisme du Theravada.

  1. R. Dhiravamsa (date inconnue).

L’attention source de plénitude.

         Ouvrage traitant de la pratique de la méditation Vipassana, qui constitue le cœur spirituel du bouddhisme du Theravada.

Bouddhisme du Mahayana

         Dans le Canon bouddhique du Mahayana, un ensemble de textes sont attribués à Bouddha, mais cette attribution est plus l’affirmation d’un rattachement et d’une source d’inspiration qu’un fait historique. Ces textes semblent avoir été rédigés entre le 1er et le 6e siècle de notre ère, bien après la mort de Bouddha Shakyamuni. La plupart ne nous sont parvenus que dans une version chinoise ou tibétaine.

         On y trouve dans certains de ces écrits une parfaite convergence avec l’Advaïta. Nous recommandons tout particulièrement :

– Sutra du Cœur (Bhagavati Prajna Paramita Hridaya).

         – Sutra du Diamant –         

         (Aryavajracchedikâ prajnâparâmitâ nama mahâyânasûtra).

– Sutra de l’Éveil parfait (en chinois Yuanjue jing).

– Sutra de la Pousse de riz, également appelé Sutra du Riz en herbe (Arya   Sâlistamba nâma mahâyânasûtra).

– Sutra du Dévoilement du sens profond (Sandhinirmocanasûtra).

– Sutra de Vimalakirti (Vimalakirtinirdesha-Sûtra).

– Sutra de la concentration de la marche héroïque (Suramgamasamadhi-    Sûtra).

– Sutra de la guirlande de fleurs (Avatamsaka-Sûtra).

         Diverses Écoles diffusant des enseignements nettement distincts se développèrent au sein du Grand Véhicule. Il existe de profondes correspondances entre l’Advaïta et certaines de ces Écoles :

École Mâdhyamika

         Cette École de la « Voie du Milieu » fut fondée par Nâgârjuna (1er et IIe siècle). Elle développa la Suprême Gnose (Prajnâ) et la compréhension de la Vacuité de toute chose par la reconnaissance de l’inanité de tous les concepts.

1- Nâgârjuna (II – IIIe siècle).

– Le traité du Milieu (Madhyamakashastra).

2- Shantideva (685 apr. J.-C – 763 apr. J.-C.).

– Introduction à la pratique menant à l’Éveil (Bodhicharyavatara).

 

École Tch’an

         Le Tch’an, ou « École de la méditation », fut fondé en Chine par Bodhidharma (vers 520), qui venait de l’Inde. Bodhidharma qui était le vingt-septième Patriarche, en partant de Bouddha Shakyamuni, devint le premier Patriarche du Bouddhisme chinois. Un remarquable traité lui est attribué :

– Le traité de Bodhidharma.

         Voici des Maîtres de cette École dont nous recommandons l’étude :

1- Seng Ts’an (ou Sengcan, en japonais Sosan), mort en 606, Troisième Patriarche.

– Recueil sur la foi en l’esprit (Hsin Hsin Ming) (en japonais Shin Jin         Mei).

2- Hui Neng (ou Houein-nêng, en japonais Eno) (638 – 713). Sixième Patriarche.

– Sutra de l’estrade.

         Après la mort de Hui Neng, il n’y eut plus de Patriarche chinois, car le Tch’an se divisa en plusieurs lignées distinctes, « les cinq Maisons ». Deux d’entre elles se sont transmises au Japon et ensuite en Occident :

  • La branche Linji (en japonais Rinzai).
  • La branche Caodong (en japonais Soto).

         Voici d’autres Maîtres des différentes Écoles dont nous recommandons la lecture :

1- Yongjia Xianjue (en japonais Yoka Genkaku) (665 – 713).

– Le Chant de la Voie certifiée (Zheng Dao, en japonais Shodoka).

2- Houei-Hai (en japonais Ekaï, mort entre 800 et 830).

– Porte essentielle de l’Éveil subit.

3- Dongshan Liangjie (en japonais Tozan Ryokai) (807 – 869).

Le Samadhi du Miroir du Trésor (en japonais Hokyo Zan).

4- Chen-Houei (668 – 760).

– Entretiens du Maître Dhyâna Chen-Houei.

5- Houang-Po (mort en 850).

– L’Essentiel de la méthode de transmission de l’Esprit (Tch’ouan-sin fa-    yao).

– Le recueil de Wan-ling (Wan-Ling Lou).

         Dans la traduction française de Patrick Carré, ces deux textes ont été réunis sous le titre « Entretiens ».

École Zen

         L’enseignement du Tch’an chinois fut introduit au Japon en 1191 par le moine Yôsai (ou Eisai) qui, ayant séjourné en Chine, s’était initié à la pratique de la branche Rinzai. En s’introduisant au Japon, le Tch’an devient le Zen. Aux noms des anciens Maîtres chinois furent attribués des noms japonais et ceux-ci furent considérés comme des Maîtres Zen. L’École Zen étant établie au Japon, de nouveaux Maîtres développèrent son enseignement qui se répandit en divers pays. En voici quelques-uns dont nous recommandons l’étude :

1- Eihei Dogen (1200 – 1253).

– Trésor de l’Œil de la Vraie Loi (Shobogenzo).

2- Keizan Jokin (1268 – 1325).

– Recommandations pour ceux qui pratiquent Zazen (Zazen Yojnki).

3- Kodo Sawaki (1880 – 1966).

  • Enseignements de Maître Kodo Sawaki.

4- Shunryu Suzuki Roshi (1904 – 1971).

– Esprit Zen, esprit neuf.

– Libre de soi, libre de tout.

5- Taisen Deshimaru (1914 – 1982). Il introduit le Zen en France.

– La pratique du Zen.

6- Thich Nhat Hanh (né en 1967).

– La Sérénité de l’instant.

– L’Esprit d’amour.

– La Respiration essentielle.

– Le Silence foudroyant.

École du Vajrayana

         La complexité du bouddhisme tibétain justifie quelques brèves explications. Ce bouddhisme qui rayonna sur les pays proches se subdivise en plusieurs ordres monastiques possédant des corpus d’enseignements distincts. Il existe quatre ordres monastiques principaux :

1- Nyingmapa

         Le plus ancien fondé par Padmasambhava au VIIIe siècle.

2– Guelougpa

         Attisha fonda l’ordre Kadampa qui, réformé au XIe siècle par Tsonghkapa, prit le nom de Gueloupa.

3- Sakyapa

         Fondé par Domi au XIe siècle.

4- Kagyupa

         Fondé par Marpa (1012 – 1097).

Ces quatre ordres monastiques sont porteurs d’Enseignements d’une haute valeur spirituelle. D’autres lignées se sont développées, mais elles se rattachent à l’une de ces quatre obédiences.

         La littérature du Véhicule de Diamant (Vajrayana) est très riche. On y trouve la traduction de textes hindous du Grand Véhicule (Mahayana) et du Véhicule des Anciens (Theravada), mais également un ensemble de textes écrits au Tibet. Mentionnons :

– Le Bardo-Thôdol.

         Ouvrage couramment traduit sous le titre Livre des morts tibétains, qui souligne la subjectivité des états posthumes. La signification littérale de son titre étant « Délivrance par audition dans l’état intermédiaire ».

Maîtres récents

         Citons quelques Maîtres contemporains de l’École du Vajrayana, qui ont été largement diffusés en Occident, et dont les Enseignements ont de profondes affinités avec ce que nous proposons :

1- Kyabjé Dudjom Rinpoché (1904-1958).

– Petites instructions essentielles.

– Une lampe sur le chemin de la Libération.

– La Voie de l’Éveil.

2- Kalu Rinpoché (Lama Vajradhara Kalu Rinpoché) (1904 – 1989).

– Instructions fondamentales Introduction au bouddhisme Vajrayana.

3- Chögyam Trungpa Rinpoché (1939 – 1987).

– Pratique de la voie tibétaine.

– Méditation et action.

4- Kyabje Bokar Rinpoché (1940 – 2004).

– L’Aube de Mahamoudra.

– Profondeur de la Sagesse.

– Mort et art de mourir dans le bouddhisme tibétain.

– La porte du sens définitif.

5- Lama Tarthang Tulku (né en 1937).

– L’Esprit caché de la Liberté.

6- Sogyal Rimpoché (né en 1947).

– Le Livre tibétain de la vie et de la mort.

7- Tenzin Wangyal (né en 1961), représentant de la Tradition Bön).

– Les prodiges de l’esprit naturel.

CONVERGENCES AVEC LE JUDAÏSME

         Une convergence entre l’Advaïta et le judaïsme peut être trouvée dans certains textes de la Kabbale.

Livres d’introduction au judaïsme

1- Martin Buber (1878 – 1965).

– Judaïsme.

2- André Chouraqui (1917 – 2007).

– La pensée juive.

3- Moise Maïmonide (1138 – 1204).

– Le Guide des égarés.

Cet ouvrage permettra une vue d’ensemble de l’appréhension théologique de la Tradition juive.

4- Bahya Ibn Paqûda (1050 – 1120)

– Les devoirs du cœur.

Nous trouvons ici la pureté d’un judaïsme intériorisé qui s’ouvre sur la dimension ésotérique avec « l’adhésion à Dieu ».

Introduction à la Kabbale

         La Kabbale étant d’un accès difficile, nous recommandons des auteurs modernes qui permettront au lecteur d’entrer dans son univers culturel.

1- Georges Lahy (né en 1955).

Dictionnaire encyclopédique de la Kabbale.

On y trouvera les concepts clefs de la Kabbale et une présentation des grands Maîtres de La Kabbale et de leurs œuvres.

2- Charles Mopsik (1956 – 2003).

         Il a écrit de nombreux livres, réalisé des traductions et des anthologies sur la Kabbale qui constituent une excellente introduction à celle-ci.

 

Approfondissement de la Kabbale

1- Leo Schaya (1916 – 1986).

         – L’homme et l’Absolu selon la Kabbale.

         Nous conseillons de commencer l’approfondissement de la Kabbale par cet ouvrage dans lequel on verra la manière dont la Tradition juive parvient à l’union avec le Divin.

2- Hayim Vital (1542 – 1620).

         Il transmit l’enseignement oral de son Maître Isaac Louria Ashkénazi.

3- Moïse de Léon (XIIIe siècle).

         À qui la critique moderne attribue la paternité du Zohar, mais qui écrivit d’autres ouvrages tel que Le siècle du sanctuaire.

– Le Zohar.

         Se révèle être une étude indispensable. Le lecteur moderne trouvera dans cette œuvre monumentale, d’une lecture parfois difficile, de nombreux passages ne présentant pour lui aucun intérêt. Mais il découvrira également des développements extrêmement riches.

 

Hassidisme

         Une convergence entre l’Advaïta et le Judaïsme peut également être trouvée dans certains écrits de l’Hassidisme.

1- Dov Baer de Loubavitch (1773 – 1827).

– Lettres aux Hassidim sur l’Extase.

2- Baal Shem Tov, ou le Besht (1698 – 1760)

– Tsavaat Ha-Rivash.

3- Menahem Mendel de Vitebsk (1730? – 1788).

– Peri ha-Aret.

4- Shneur Zalman de Liady (1745 – 1812).  

         – Biur Tanya.

CONVERGENCES AVEC LA GRÈCE ANTIQUE

Présocratiques.

         De l’époque présocratique nous recommandons :

– Pythagore

         « Les vers d’or ».

– Héraclite.

         « Fragments ».

– Empédocle.

         « De la nature et purifications ».

Platonisme.

         Platon (vers 428 av. J.-C. – 347 av. J.-C.) a durablement orienté la pensée occidentale et l’on trouve chez lui des brides d’enseignements traditionnels plus anciens.

         Certains dialogues de Platon s’embourbent dans des spéculations stériles. Nos conseils de lecture se portent sur les dialogues suivants :

– Banquet.

– Lachès.

– Menon.

– Phédon.

– Phèdre.

– Philèbe.

– Politique.

– République.

– Timé.

Néo-platonisme.

         Nos recommandations de lecture concerneront ce que l’on appelle le « néo-platonisme », courant spirituel dans lequel la pensée grecque arrive à son apogée et exprime de nombreuses concordances avec la pensée hindoue.

         Nous indiquerons les trois principaux représentants :

– Plotin (205 – 270).

– Porphyre (234 – 310), disciple de Plotin.

– Jamblique (250 – 330), disciple de Porphyre.

CONVERGENCES AVEC LE CHRISTIANISME

Le Nouveau Testament

         Bien que la dimension ésotérique du christianisme ne soit pas officiellement reconnue, c’est dans l’Évangile selon Jean que s’exprime la notion ésotérique d’unité entre le Père, le Christ et ses disciples. Reste à ne pas faire de ce texte une exégèse réductrice, comme c’est souvent le cas.

Les apocryphes

         Le plus intéressant de ces textes est L’Évangile de Thomas.

Le gnosticisme chrétien

         Alors que dans ce que l’on appelle « le gnosticisme chrétien » des premiers siècles de nombreuses aberrations spirituelles ont été formulées, la Pistis Sophia est un ouvrage très intéressant.

La Haute Mystique

         On trouvera une expression de l’ésotérisme chrétien et une convergence entre l’Advaïta et le christianisme en étudiant la Haute Mystique chrétienne, Haute Mystique qui se distingue de la « basse mystique » focalisée sur les phénomènes extraordinaires, les miracles, les visions.

Introduction au christianisme

         La meilleure introduction au christianisme, nous la trouvons dans saint Augustin :

– De la doctrine chrétienne.

         On approfondira sa connaissance de la théologie chrétienne avec saint Thomas d’Aquin :

– Somme théologique.

Maîtres fondamentaux

         Parmi les représentants de la Haute Mystique chrétienne, ceux qui sont pour nous les plus essentiels sont les suivants :

1- Maître Eckart (Johannes Eckart dit) (vers 1260 – vers 1327).

– Les Sermons.

2- Angelus Silesius (1624 – 1677).

– Le Pèlerin chérubinique.

3- Saint Jean de la Croix (1542 – 1591).

– Nuit obscure.

– Montée du Carmel.

– La vive flamme d’amour.

– Les cantiques spirituels.

 

Autres Maîtres de la Haute Mystique

         Nous citerons, dans les différentes Églises, quelques représentants de cette Haute Mystique :

1- Clément d’Alexandrie (vers 140 – vers 220).

– Stromates.

2- Saint Macaire d’Égypte (vers 300 – 390).

– Les homélies spirituelles, de Placide Deseille.

3- Grégoire de Nazianze (vers 335 – vers 390).

– Discours théologiques, de Paul Gallay et Maurice Jourjon.

– Homélies.

– Lettres.

4- Évagre le Pontique (345 – 399).

– Traité de l’Oraison (De Oratione).

Certains attribuent cet opuscule à saint Nil.

5- Saint Grégoire de Nysse (vers 335 – vers 394).

– De la création de l’homme.

– De l’âme et de la résurrection.

6- Jean Cassien (360 – 435).

– Conférences.

7- Denys l’Aréopagite (vers 500).

– Théologie mystique.

– Les Noms divins.

8- Maxime le Confesseur (580 – 662).

– Opuscules théologiques et polémiques.

9- Saint Jean Climaque (vers 580 – 650).

– L’Échelle sainte.

10- Jean Damascène (vers 675- 749)

– La Source de la Connaissance.

11- Jean Scot Érigène (810 – 877).

– Commentaires sur l’Évangile de Jean.

– Homélie sur le Prologue de Jean.

– Commentaires sur la Hiérarchie céleste du Pseudo-Denys.

12- Saint Syméon, le Nouveau Théologien (949 – 1022).

– Traités théologiques et éthiques.

– Hymnes de l’amour divin.

– Chapitres théologiques et mystiques.

13- Saint Bernard de Clairvaux (1090 – 1153).

– Traité de l’Amour de Dieu.

– Traité des degrés de l’humilité et de l’orgueil.

14- Marguerite Porete (vers 1250 – 1310).

– Le Miroir des âmes simples et anéantie et qui seulement demeurent en vouloir et désir d’Amour.

15- Jan Van Ruysbroeck (1293 – 1381).

– L’Ornement des Noces Spirituelles.

– Le Royaume des Amants de Dieu.

16- Saint Grégoire de Palamas (1296 – 1359).

– Défense Des Saints Hésychastes (Triade)

– Théophanès.

17- Henri Suso (Heinrich Seuse) (1296 – 1366).

– Le livre de la Vérité.

18- Johann Tauler (vers 1297 – 1361).

– Sermons.

– L’Imitation de Jésus-Christ, ouvrage anonyme attribué à Thomas Hemerken dit Thomas Kempis (1379 – 1471).

– La Théologie germanique, (XIVe siècle), ouvrage anonyme que Luther préfaça.

19- Nicolas de Cues (1401 – 1464).

– La Docte Ignorance.

– Le Principe.

20- Sainte Thérèse d’Avila (1515 – 1582).

– Le Château intérieur, également appelé Les Demeures.

21- Jakob Böhme (1575 – 1624).

– La Voie vers le Christ.

– Mysterium magnum.

22- Frère Laurent de la Résurrection (vers 1614 – 1691).

– L’expérience de la présence de Dieu.

23- Miguel de Molinos (1628 – 1696).

– Guide spirituel.

24- Fénelon (1651 – 1715).

– Explications des maximes des saints sur la vie intérieure.

25- William Law (1686 – 1761), disciple de Jakob Böhme.

– La Voie de la Science divine.

26- Nicodème l’Hagiorite (1748 – 1809).

– Philocalie, (Philocalie des Pères Nêptiques).

Anthologie réalisée avec la collaboration de Macaire Notaras, évêque de Corinthe. On y trouve rassemblés des textes de plus de trente mystiques.

27- Vladimir Sergueïevitch Soloviev (1853 – 1900).

– La crise de la philosophie occidentale.

– Le Sens de l’Amour : Essai de philosophie esthétique.

– La Justification du Bien.

28- Serge Boulgakov (1871 – 1944).

– La Sagesse divine et la théanthropie : L’épouse de l’agneau.

29- Sœur Élisabeth de la Trinité (1880 – 1906).

Œuvres complètes.

30- Nicolas Berdiaeff (1874 – 1948).

– Le Sens de l’acte créateur.

– Esprit et Réalité.

31- Pierre Teilhard de Chardin (1881 – 1955).

– Hymne de l’Univers.

32- Thomas Merton (1915 – 1969).

– Le Nouvel Homme.

         – Zen, Tao, Nirvana : esprit et contemplation en Extrême-Orient.

CONVERGENCES AVEC L’ISLAM

 

Coran et Hadith

         Le Coran, mis à part quelques passages permettant une exégèse ésotérique, est un texte résolument exotérique. Par contre, dans les différents recueils de Hadith, c’est-à-dire des paroles du Prophète prononcées devant des témoins, on trouvera certains propos relevant très clairement de la perspective ésotérique.

Le Soufisme et le Shî’isme

         On trouvera une convergence entre l’Advaïta et l’islam en étudiant le Soufisme et l’ésotérisme Shi’ite.

Livres d’introduction à l’islam

Émile Dermenghem (1892 – 1971).

– Mahomet et la tradition islamique.

Cheikh Si Hamza Boubakeur (1912 – 1995).

– Traité moderne de théologie islamique.

Livres d’introduction à la dimension ésotérique de l’islam

         – Les Voies d’Allah.

         Ouvrage collectif sous la direction d’Alexandre Popovic et Gilles Veinstein. Contient une bonne information sur les Ordres mystiques et les confréries du monde musulman.

1- Henry Corbin (1903 – 1978).

En islam iranien. (Sept volumes).

Irremplaçable en ce qui concerne le Shî’isme, ses grands Maîtres et les différents courants de pensée.

2- Faouzi Skali (né en 1953).

– La Voie Soufie.

3- Seyyed Hossein Nasr (né en 1933).

– Essais sur le Soufisme.

Maitres fondamentaux

         Parmi les représentants de la dimension ésotérique de l’islam rejoignant l’Advaïta Vedanta, ceux qui ont le caractère le plus essentiel sont les suivants :

1- Ibn‘Arabî (1165 – 1240).

– La Sagesse des Prophètes, Fuçûç al-Hikam.

Cet ouvrage constitue son chef-d’œuvre. Il existe une traduction intégrale de ce texte réalisée par Charles-André Gilis sous le titre Le Livre des chatons des Sagesses. Le même texte a fait l’objet d’une traduction partielle par Titus Burckhardt sous le titre La Sagesse des Prophètes.

– Le Livre des théophanies (Kitâb al-tadjalliyât).

2- Awhad al-Dîn Balyânî (mort en 1288).

– Épître sur l’Unicité Absolue (Risâlat al-ahadiyya).

3- Cheik Arslân (vers 1080 – 1160).

– Épître sur l’Unicité divine (Al-Risâla Fî L-Tawhîd). Éric Geoffroy en a donné une traduction commentée dans Djihâd et Contemplation.

Autres Maîtres  

         Nous recommandons la lecture de :

1- Hallâj (vers 857 – 922).

– Diwân, traduit par Louis Massignon, 1931.

2- Bistami, également connu sous le nom de Bayazîd (mort en 874 ou 877).

– Les dits de Bistami (Shatahât).

3- Kalâbâdhî (vers 925 – 990)

– Livre de l’information sur la doctrine des hommes du Soufisme (Kitâb al-ta’arruf li-madhhad ahl-al-tasawwuf). Traduit sous le titre Traité de Soufisme.

4- Ghazâlî (1058 – 1111).

Revivification des sciences de la religion (Ihya “ulum ud-dîn), (40 vol.).

5- Farid al-Din Attâr (vers 1140 – vers 1230).

– Le Livre divin (Ilahî-nameh).

– Le Livre des Conseils (Pand-nâmah).

6- Sultan Wallad (vers 1148 – 1231).

– Connaissances mystiques (Ma’arif).

7- Sohrawardî (1155 – 1191).

– Le livre de la sagesse orientale : Kitâb Hikmât al-Ishrâ. Traduction et notes de Henry Corbin.

–  Sohrawardi : L’Archange empourpré. Traduction de Henry Corbin.

8- Rûmi (1207 – 1273).

– Le Livre du dedans (Fîhî-mâ-fîhi).

– Odes mystiques (Dîwân).

– Mathnavî.

9- Ibn Ata Allâh al-Iskandarî (1259 – 1309).

– De l’abandon de la volonté propre.

10- Yunus Emre (mort vers 1320).

– Livre des Préceptes (Risâlat al-nushiyya).

– Dîwan.

11- Abd al-Kârîm al-Jîlî (1365 – 1428).

– L’Homme universel (Al-insân al-kâmil).

12- Molla Sadrâ Shîrazî (1572 – 1640).

– Le Livre des pénétrations métaphysiques.

13- Emir Abd el-Kader (1808 – 1883).

– Le Livre des Haltes (Kîtâb al-Mawâqif).

14- Hazrat Inayat Khan (1882-1927). Il introduisit le Soufisme en Occident et y implanta un Ordre soufi.

– Un thème de méditation pour chaque jour.

15- Irina Tweedie (1907 – 1966).

– L’abîme de feu : l’expérience de libération d’une femme à travers les enseignements d’un maître soufi.

LE PÉRENNIALISME

         Le Pérennialisme est un courant de pensée qui considère qu’il existe une Sophia Perennis, une Sagesse pérenne et universelle, Sagesse éternelle qui est commune à toutes les grandes Traditions et qui constitue l’essence ésotérique de celle-ci.

         Le Pérennialisme est en relation directe avec l’hindouisme dont le nom véritable est Sanatâna Dharma, ce qui signifie : expression de la Loi divine qui perdure. On entend par “qui perdure” le fait que cette Loi, cet Ordre (Dharma), cette Vérité divine demeure en ses fondements identique à elle-même au travers de tous les cycles historiques et de tous les cycles cosmiques.

         En étudiant les ouvrages de ce courant de pensée, vous ne trouverez pas des outils pour votre « Réalisation spirituelle », mais vous développerez la compréhension de l’universalisme spirituel traditionnel.

         Nous nous contenterons d’indiquer quelques auteurs dont l’œuvre au sein de ce courant de pensée est d’une importance capitale.

1- René Guénon (1886 – 1951).

         L’œuvre de René Guénon est fondamentale, car c’est lui qui inaugura en Occident une nouvelle expression du Pérennialisme. Pour aider à une connaissance de l’ensemble de sa pensée, nous recommandons “Le dictionnaire de René Guénon” de Jean-Marc Vivenza dans lequel on trouvera une explication de tous les mots-clefs, avec la référence des textes dans lesquelles Guénon développe les notions correspondantes. De René Guénon, nous recommandons :

– Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues.

– L’Homme et son devenir selon le Vedanta.

– Aperçus sur l’initiation.

– Initiation et réalisation spirituelle.

– La Grande Triade.

– Les états multiples de l’être.

– Le symbolisme de la croix.

– Autorité spirituelle et Pouvoir temporel.

– La crise du monde moderne.

– Symboles de la Science sacrée.

2- Ananda K. Coomaraswamy (1877 – 1947).

         De cet auteur nous recommandons :

– Une Nouvelle Approche des Vedas.

– Aspects de l’hindouisme.

– Hindouisme et Bouddhisme.

– La Pensée de Gautama, le Bouddha.

– La signification de la Mort : Meurs Avant Que ne Meures. Étude de         psychologie traditionnelle.

– La Doctrine du sacrifice.

– L’Arbre inversé.

– La Porte du Ciel, essais sur la métaphysique de l’architecture         traditionnelle.

– La philosophie chrétienne et orientale de l’art.

3- Frithjof Schuon (1907 – 1998).

         De cet auteur, nous recommandons :

– De l’unité transcendante des religions.

– Résumé de métaphysique intégrale.

– Ésotérisme comme principe et comme voie.

– Christianisme / islam. Visions d’œcuménisme spirituel.

– Comprendre l’islam.

– Logique et Transcendance.

4- Titus Burckhardt (1908 – 1984).

         De cet auteur, nous recommandons :

– Introduction aux doctrines ésotériques de l’islam.

– L’Alchimie, science et sagesse.

– Alchimie. Sa signification et son image du monde.

Étude comparative des Traditions

         En complément de l’étude des auteurs se rattachant au courant de pensée du Pérennialisme, un ensemble de connaissances portant sur l’étude comparative des Traditions est indispensable. Nous recommandons :

1- Mircea Eliade (1907 – 1986).

– Traité d’histoire des religions.

– Histoire des croyances et des idées religieuses (3 livres).

2- Encyclopédie de la Pléiade. Ouvrage collectif.

   – Histoire des religions.

SOUHAITS

         Nous souhaitons à tous de bonnes lectures.

         Les livres ne sont que des reflets au sein du Réel.

         Mais parfois le reflet brille d’un éclat révélateur !

         Puisse l’étude être pour tous le support à la réalisation des « sauts intuitifs » dans lesquels la certitude vécue du Vrai est obtenu.

APPEL

         Conscient des imperfections des indications bibliographiques que nous proposons nous invitons les lecteurs à nous aider à l’améliorer.

         Si vous pensez que nous avons négligé des auteurs ou des livres importants, adressez-nous le maximum de renseignements dans le formulaire de bas de page.

Après étude nous envisagerons d’indiquer cet auteur dans une mise à jour ultérieure.